Espèce botanique du genre Masdevallia, originaire de la Cordillère Orientale de Colombie, Masdevallia ignea popule des zones à des altitudes comprises entre 2600 et 3800 m.
Un taxon de petite taille, qui préfère un climat frais et les stations terrestres, Masdevallia ignea se distingue de la plupart des orchidées par l'absence d'organes de stockage pour l'eau et les substances nutritives, la survie de l'espèce dépendant exclusivement de la disponibilité des ressources nécessaires, ce qui indique au cultivateur la nécessité d'une administration fréquente d'engrais et d'un arrosage régulier.
Les synonymes reconnus pour cette espèce sont Masdevallia boddaertii Linden ex André 1879 ; Masdevallia ignea f. citrina (Stein) O.Gruss & M.Wolff 2007 ; Masdevallia ignea var. armeniaca B.S.Williams 1894 ; Masdevallia ignea var. aurantiaca B.S.Williams 1894 ; Masdevallia ignea var. boddaertii Linden ex André 1879 ; Masdevallia ignea var. citrina Stein 1892 ; Masdevallia ignea var. coccinea Stein 1892 ; Masdevallia ignea var. goorii Sander 1901 ; Masdevallia ignea var. grandiflora B.S.Williams 1894 ; Masdevallia ignea var. hobartii Stein 1892 ; Masdevallia ignea var. marschalliana Rchb.f. 1872 ; Masdevallia ignea var. massangeana B.S.Williams 1887 ; Masdevallia ignea var. pulchra Vuylsteke ex Cogn. 1897 ; Masdevallia ignea var. rubescens Linden ex Kraenzl. 1925 ; Masdevallia ignea var. splendens Stein 1892 ; Masdevallia ignea var. stobartiana Rchb.f. 1881 ; Masdevallia ignea var. superba Linden ex Kraenzl. 1925 ; Masdevallia ignea var. tomasonii Gentil 1907 ; Masdevallia ignea var. vuylstekeana Cogn. 1897 ;
D'un point de vue anatomique, Masdevallia ignea présente des tiges vigoureuses, érigées, couvertes à la base de 2-3 gaines tubulaires portant des feuilles subérectes, elliptiques-lancéolées jusqu'à oblongues-lancéolées, coriaces, de couleur vert foncé, étroitement cunéiformes à la partie inférieure, où se différencie un pétiole strié. Les fleurs sont uniques, solitaires, disposées au sommet de tiges florales relativement longues, d'environ 30 à 37,5 cm, qui se développent bien au-dessus du feuillage et émergent de la base des feuilles. Elles ont une couleur rouge impressionnante, qui fait allusion, par le nom de l'espèce, à la couleur du feu - ignis; elles peuvent apparaître 2-3 fois au cours de l'année, mais le moment de la floraison massive est catégoriquement associé à la fin du mois de décembre.
L'enrichissement de la collection de spécimens est particulièrement facile, impliquant simplement la division des touffes, tant qu'au moins 5-6 tiges et un système racinaire suffisamment développé sont maintenus pour permettre la survie des exemplaires. Le moment idéal pour cette opération est représenté par la saison froide, lorsque le stress d'adaptation à des températures élevées peut être évité, permettant aux plantes de s'adapter plus facilement.
Dans la nature, l'espèce peuple des emplacements ombragés, avec une luminosité d'environ 13000 lux, similaire à l'intensité lumineuse nécessaire pour les espèces de Phalaenopsis, pouvant cependant tolérer des valeurs allant jusqu'à 37000 lux à la limite supérieure de l'intervalle, il est conseillé, pendant la saison chaude, d'éviter la surexposition des plantes à une lumière très forte, surtout si cela est associé à une augmentation de la température. En culture, on remarque le très bon développement des plantes dans des conditions de lumière artificielle avec des tubes fluorescents standard, ainsi que dans des conditions de positionnement des plantes sur le rebord des fenêtres avec une exposition est ou sud (ombragée).
Température indiquée pour la croissance de cette espèce sera froide à intermédiaire, les plantes ne pouvant pas supporter des expositions prolongées à des températures élevées, où l'on observera une réduction de la croissance ou même une stagnation. La fraîcheur pendant la soirée donne des résultats remarquables en ce qui concerne la capacité du taxon à tolérer des températures élevées. La température idéale pendant la nuit est de 12 - 15 °C, celle pendant la journée étant de 18 - 23 °C. Pour obtenir une baisse de la température, on peut utiliser des humidificateurs ou des plateaux d'évaporation d'eau, qui aident également à maintenir une humidité élevée, adéquate pour cette espèce. Il est recommandé d'éviter des températures diurnes supérieures à 27 °C. Dans les cas où des périodes chaudes sont remarquées pendant l'été, il est conseillé de garder les plantes à l'ombre, afin de réduire le stress thermique, en abaissant la température au niveau des feuilles.
L'irrigation adéquate représente le facteur clé dans la culture des espèces de Masdevallia. L'intervalle idéal est de 60 - 80% - à cet égard, on peut utiliser des plateaux avec des gravillons et de l'eau, sur lesquels les récipients de culture peuvent être placés. Pendant la période estivale, il est recommandé d'irriguer fréquemment par immersion, ce qui contribue également à abaisser la température des plantes. Il ne faut jamais permettre un dessèchement complet des racines avant une nouvelle irrigation. En cas d'un drainage adéquat, il est permis de maintenir les racines humides en permanence. En ce qui concerne le système racinaire, Masdevallia est relativement similaire aux espèces du genre Paphiopedilum, présentant des structures fines, sous forme de poils, au niveau des racines.
Pour éviter les maladies et l'installation d'affections d'origine fongique ou bactérienne, dont l'incidence augmente dans l'environnement humide nécessaire à la culture des espèces de Masdevallia, une bonne ventilation est la clé du succès. Par ailleurs, la pulvérisation périodique des feuilles contribue à maintenir l'humidité et une hydratation adéquate.
Les fertilisations seront administrées régulièrement, avec une solution diluée, pendant la période de croissance active des plantes. Il est recommandé d'appliquer des formules de type 30 - 10 - 10 avec une fréquence bimensuelle, si les plantes sont cultivées dans un milieu composé d'écorce, et d'appliquer des formules de type 20 - 20 - 20 pour les plantes cultivées dans d'autres types de milieux. Si le ciel est nuageux, des fertilisations peuvent être appliquées avec une fréquence mensuelle. Masdevallia ne s'adapte pas bien aux eaux dures, rendant nécessaire leur déminéralisation, même partielle, par décantation ou ébullition. L'eau de pluie et celle obtenue par la fonte de la neige sont idéales à cet égard, mais une option disponible dans le commerce et à la portée de tous est l'eau déminéralisée, utilisée pour les automobiles. La dilution recommandée pour la fertilisation est de 25 % de la concentration indiquée par le fabricant, surtout dans le cas des eaux dures. Après les fertilisations, il est recommandé d'irriguer par immersion, afin de réduire l'engrais non consommé.
Le milieu de culture indiqué est la mousse sphagnum, qui sera utilisée à chaque changement de pot, une intervention qui doit être réalisée plus fréquemment que pour d'autres espèces d'orchidées, au moins une fois tous les 1 à 2 ans, avant que le milieu ne se décompose. Il est recommandé d'utiliser des milieux à structure fine, comme l'écorce de petite granulométrie, éventuellement en mélange avec de la mousse sphagnum. Lors du changement de pots et de la division des touffes, il est conseillé de placer les nouvelles pousses aussi loin que possible du bord du pot, afin de permettre leur développement en nombre maximal, sans être restreintes par le récipient. Les plantes avec des pousses multidirectionnelles seront placées au centre du pot, en veillant à ce que les racines soient positionnées au-dessus et autour d'une quantité de milieu de culture placée dans le pot auparavant, puis recouvertes de milieu de culture jusqu'à ce que le pot soit rempli. Lors de l'utilisation de la mousse sphagnum, il est recommandé de vérifier le degré de décomposition de celle-ci, à un intervalle maximum de 9 mois.
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