Dendrobium lindleyi (syn. aggregatum) - espèce épiphyte, avec une distribution dans le nord-est de l'Inde, couvrant l'Indochine et la Thaïlande (où elle pousse sur les branches des arbres à feuilles caduques, en zone montagneuse, mais aussi dans les régions sud et sud-centales, à des altitudes de 650 à 1400 m), Sikkhim, Bhoutan, Birmanie, Laos, Vietnam et sud-ouest de la Chine, Dendrobium aggregatum jouit d'une réputation peut-être imméritée parmi les collectionneurs, avec des partisans qui soutiennent la thèse de la facilité de culture et de floraison de l'espèce, mais aussi des opposants véhéments, qui évoquent la difficulté d'obtenir des floraisons, voire la difficulté de sa culture.
La dénomination de genre, étant déjà élucidée dans des publications antérieures, je tiens à attirer l'attention sur la dénomination spécifique, aggregatum, qui signifie agrégat, rassemblé, groupé, et qui fait probablement référence soit à la disposition des pseudobulbes, en masses denses, entassées, soit aux fleurs, en grappes abondantes. Le nom valide de l'espèce, Lindleyi, représente le génitif latin du nom du grand orchidologue anglais, signifiant tout simplement "dendrobium de Lindley", dédié à l'homme de science en hommage, par le botaniste Ernst Gottlieb von Steudel en 1840, lorsque ce dernier a décrit la présente espèce.
Les synonymes valides sont : Callista aggregata, Dendrobium aggregatum, Dendrobium alboviride var. majus, Dendrobium lindleyi var. majus, Epidendrum aggregatum.
Des exemplaires de cette espèce apparaissent à partir d'altitudes de plus de 500 m, mais il existe des cas où ils peuplent avec succès des milieux plus chauds ou tempérés, en raison de l'adaptabilité exceptionnelle de ce taxon aux conditions climatiques, mais peu importe le mode de croissance préféré, l'espèce nécessitera toujours une quantité élevée de radiation lumineuse, d'eau, et un repos pendant la période hivernale.
Espèce miniature du genre, avec une hauteur totale de 10 à 20 cm, avec des pseudobulbes courts, d'environ 5 à 10 cm de long, épais, légèrement ridés, angulaires, destinés au stockage des réserves d'eau et des substances nutritives, entassés les uns sur les autres au niveau de la base, avec des pointes légèrement aiguës - formant des groupes, des agrégations, qui donnent le nom de l'espèce.
En général, ils sont recouverts d'une gaine fibreuse, semblable à la texture du papier, appelée sarong (le nom d'un vêtement traditionnel aux Philippines, en Malaisie, en Indonésie), ayant pour rôle de protéger les nouvelles pousses, dont le retrait n'est pas recommandé en l'absence de suspicion d'infections ou d'infestations par des éléments fongiques, bactériens ou entomologiques. En raison du fait qu'après une exposition à une forte lumière solaire, les pseudobulbes prennent une teinte rougeâtre, suite à l'accumulation d'anthocyanes, ayant un rôle de protection contre les coups de soleil, prenant un aspect semblable à celui des figues confites.
Dans le cas de la division des plantes, il est nécessaire de prendre en compte que chaque division résultante doit être composée d'au moins 5 à 9 bulbes. Les feuilles des exemplaires de Dendrobium aggregatum sont courtes et épaisses, dures, solitaires, insérées apicalement à chaque pseudobulbe, avec une nervure enfoncée située au centre, relativement elliptique et quelque peu rigide, leur flexion étant déconseillée.
La couleur est vert foncé, mais celle-ci s'éclaircit avec l'exposition au soleil, un aspect fréquemment rencontré chez les espèces du genre Dendrobium. Cependant, la couleur jaune des feuilles est un indicateur certain signalant l'apparition de problèmes de santé.
Les racines sont généralement fines et blanches, avec une texture quelque peu dure, les pointes de croissance étant transparentes et vertes, et en même temps particulièrement fragiles, ce qui impose une manipulation attentive des plantes lors de leur replantation dans d'autres milieux et récipients.
Les fleurs sont très délicates, de 2,5 à 5 cm de diamètre, de couleur blanche, jaune ou orange foncé, avec des tendances à accentuer la couleur au fur et à mesure de leur maturation, pendantes, partant d'une tige florale ramifiée et fine, qui émerge de la base des pseudobulbes et se développe complètement au cours de quelques semaines, récompensant à la fin les cultivateurs passionnés et patients.
Le labelle est généralement orange ou jaune, plus foncé à la base. Les fleurs, en cas de soins appropriés et d'une humidité adéquate, persistent sur les tiges en moyenne entre une semaine et un mois. Elles sont planes, sans labelle proéminent, portant un arôme subtil de miel, assez difficile à percevoir de loin, mais perceptible de près, surtout aux heures du matin et du soir, le parfum s'activant dans des conditions de faible luminosité.
La floraison a lieu en hiver et au printemps. Les inflorescences porteront 10 à 20 fleurs, mais les jeunes plantes peuvent en avoir moins. Les tiges florales ne refleuriront pas, il est donc nécessaire de les couper après séchage et chute des fleurs.
La plantation se fera en utilisant de l'écorce de pin de granulométrie moyenne, de la fougère sèche, voire des morceaux de bois de teck. Il est préférable de monter sur des plaques, car cette méthode permet un séchage complet des racines entre les arrosages et assure la circulation de l'air, les espèces du genre détestant la stagnation de l'eau autour des racines. Lors de la plantation, il est recommandé d'ajouter une couche de mousse sphagnum entre la plaque de support et la plante, afin d'éviter une déshydratation trop rapide de celle-ci. La ligature peut être réalisée avec du nylon pour la pêche, car, contrairement au fil métallique, il n'interagit pas avec l'environnement et ne se dégrade pas en présence d'eau. Les ligatures peuvent être retirées une fois que la plante est attachée au substrat par l'intermédiaire des racines. Dans le cas d'une plantation en conteneurs, un substrat à granulométrie grossière sera utilisé, qui sèche rapidement et assure le drainage de l'eau. Les espèces de dendrobium n'apprécient pas l'intervention au niveau des racines.
La radiation lumineuse nécessaire à un bon développement sera abondante, mais on préférera la lumière diffuse, pas directe. Son niveau se situera entre 35000 et 40000 lux, semblable à la plupart des espèces de Cattleya. Lorsque les pseudobulbes prennent une teinte rougeâtre, c'est un signe que la plante reçoit autant de lumière que nécessaire, et il est préférable de conserver cet emplacement, à condition qu'aucune brûlure solaire ne soit observée. Pendant la période de repos hivernal, l'apport lumineux sera maintenu au même niveau.
Température recommandée pour cette espèce est de 26 - 28 °C pendant les journées d'été, et 19 - 20 °C pendant les nuits. Au printemps, la température diurne sera de 30 - 31 °C et celle nocturne de 12 - 19 °C, les valeurs pendant la journée correspondront à l'intervalle de 25 - 28 °C et 9 - 10 °C pendant la nuit.
L'arrosage, dans le cas des plantes montées sur des plaques, sera abondant, mais il faudra tenir compte des conditions atmosphériques, plus précisément de l'humidité et de la température. En règle générale, le dessèchement complet ou prolongé ne sera pas autorisé. Dans le cas des plantes montées dans des pots ou des récipients similaires, il est recommandé de permettre le dessèchement complet du substrat avant un nouvel arrosage.
L'humidité relative pour cette espèce est de 80 - 85% pendant la saison de croissance, mais en hiver et au printemps, il est nécessaire de la réduire à 60 - 65%. Les fertilisations seront effectuées régulièrement, mais en aucun cas plus fréquemment qu'une fois par semaine.
L'engrais ne sera pas administré aux plantes malades ou à celles ayant des racines sèches, car cela peut provoquer la brûlure des racines. Il est recommandé d'utiliser une dose de 50 % de la concentration normale indiquée, ainsi que d'utiliser un engrais avec un ajout d'azote, en suivant qu'à partir de la mi-été jusqu'à la fin de l'automne, un engrais avec un ajout de phosphore sera utilisé. Le repos hivernal consistera en une exposition à des températures de 10 à 15 °C pendant la nuit, avec de légères augmentations diurnes.
Les plantes peuvent supporter des gelées légères, mais il n'est pas recommandé de permettre de tels événements. Les arrosages seront réduits progressivement et la fertilisation complètement arrêtée pendant la période de repos, la reprise de l'arrosage n'étant possible que dans les cas où l'on observe un dessèchement et un ratatinement excessif des bulbes, mais il faut garder à l'esprit que le dessèchement modéré de ceux-ci, ainsi que la chute partielle des feuilles, sont des phénomènes normaux, typiques de l'espèce. Dendrobium lindleyi fleurira même si la température des nuits d'hiver est de 16 °C, à condition qu'une période de repos sans eau soit assurée, mais il bénéficiera davantage d'une température de 10 °C.
Les plantes qui ne bénéficient pas de cette période de repos froid et sec développeront des keikis au lieu de fleurs. Il est possible d'éliminer complètement les arrosages pendant la période hivernale - cependant, les plantes seront plus saines si, pendant l'hiver, en grande partie, le substrat est laissé à sécher complètement entre les arrosages et si ces périodes de séchage ne durent pas trop longtemps. Au cours des 1 à 2 mois suivant la fin de l'hiver, le substrat sera laissé à sécher complètement entre les arrosages et la période de sécheresse avant le prochain arrosage sera plus longue. Cependant, des pulvérisations peuvent être administrées le matin, pour protéger les plantes d'un dessèchement complet.
La période de repos avec une administration réduite d'eau durera jusqu'à ce que les tiges florales atteignent une longueur d'environ 2,5 cm. La fertilisation sera éliminée jusqu'au printemps, lorsque l'arrosage normal sera repris. Le niveau de radiation lumineuse sera maintenu aussi élevé que possible.
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